jeudi 6 septembre 2007

LA PRATIQUE DU DOUTE















3ème § - LA PRATIQUE DU DOUTE
La réalité que je croise tout au long des jours a parfois un goût rance! Il y a assuremment quelque chose qui ne tourne pas rond! Je me retrouve dans l'incapacité de m'asseoir au soleil de peur de sombrer dans une infinie tristesse qui serait dûe à une nostalgie supposée du passé. Je me sens plutôt attiré vers mes visites dans les lieux de soins aux malades, aux infirmes et aux vieux! Quand je pénètre dans les sphères de l'aide sociale, je crois fermement que ça va mieux pour moi! Il doit y avoir un leurre dans cette histoire, ma vérité n'est sûrement pas là!... Ça cache quelque chose. On dirait qu'il s'agit d'un grand dénuement qu'il vaudrait mieux cacher pour une survie possible...
Mais d'un autre côté, il y a une sorte d'autorité supérieure qui me guette à tous les coins de rue, dont il faudrait que j'obtienne l'autorisation pour vivre de façon autonome. Car il a bien fallu que quelqu'un de compétent me suggère ce droit et le justifie par la même occasion. Il me semble ainsi impossible de vivre sans ce droit. Pourtant, il apparaît que je ne puisse seulement "me le faire croire" et qu'on pourait s'en passer grâce à la raison. Parce qu'on l'aurait intégré, fait sien, au point de vivre avec sans même avoir à y penser, à la façon d'une seconde nature. Ce phénomène sous-entend alors une confusion entre une autorité supérieure et une nécessité sociale des lois du vivre ensemble. A travers ces lois, on devine une absence de respect d'autrui innée à notre nature.. J'avais cinq ans à l'école française de Casablanca et j'ai ce souvenir de commencer cet apprentissage scabreux d'une autorité en porte à faux et maladroite de surcroît. Pour moi, le monde social se divisait déjà en deux camps. Il y avait déjà de la douleur et une lutte à mener dans cette vie enfantine: il fallait trouver une faille pour s'en sortir! Manque de confiance sans méfiance cependant, manque de confiance en pleine confiance si l'on peut dire! Car la pratique du doute était devenue épidermique à mon insu, agissant par surprise, profitant de la moindre insouciance pour s'immiscer loin en amont et se jouer de moi par la torture mentale! Aujourd'hui, c'est une immense fatigue qui m'envahit, qui se manifeste. Une fatigue qui n'a aucune cause mécanique, aucune raison d'être. Je la sens dans le demi-sommeil. Elle vient se manifester en réclamant une reconnaissance, une justification. Elle vient provoquer les récits oniriques extravagants de mes nuits, ceux qui disparaissent de ma conscience au petit matin en se condensant dans des théories criantes de vérité! Et quand j'ouvre les yeux sur le réel, sur ces choses qui, chaque jour ont la même image, la même texture, la même immuabilité, j'ai envie de me sauver avec ma nouvelle vérité pour qu'elle puisse s'épanouir, elle, si bonne, si générense, avec son langage d'espoir, d'avenir!
Je ne veux pas croire que c'est une bouffée délirante! Je veux simplement dire que ce sont des mots, que c'est une histoire faite de phrases assemblées qui ne se répètent jamais, chaque fois nouvelles, constitutives d'un objet-texte qui se déroule, se démultiplie indéfiniment... Que je peux aussi aimer lire quelques temps plus tard!

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