samedi 6 octobre 2007

LA TROMPERIE



















§ 7 - LA TROMPERIE
Ma mère!... Ma mère se trompe! Ce n'est pas d'avoir un appartement gratuit qui est un luxe immérité, dont elle aurait bien voulu m'éviter la honte au cas où... Ce n'est d'ailleurs même pas ce qu'elle me reproche - me reproche-t-elle d'ailleurs quelque chose, je n'en suis même pas sûr! - elle semble plutôt faire un constat dépité devant tout cet argent qui ne rentrera plus dans ses caisses mais que, finalement elle aime autant ne plus avoir à gérer. Elle ne possède ainsi plus ce pouvoir de le redistribuer qu'elle jugeait si important, pouvoir qui lui donnait une légitimité sans doute essentielle pour elle.
Elle nous le donnait au coup par coup. On ne savait jamais quand et quelques fois, aussi mais pas systématiquement, pour des gros coups durs de réparations mécaniques. Les enfants aussi en ont eu leur part mais l'irrégularité de ses dons leur a conservé une qualité de cadeau avec lesquels on s'offrait des plus, d'agréables luxes ou autres extras de vacances d'été sans restriction. Mais dans sa tête à elle, cet argent nous aidait à vivre bien qu'elle ne sache jamais trop ce qu'on en faisait. Ne plus être en mesure de le distribuer correspond maintenant à des restrictions: plus de coup dur, plus d'extras, une vie différente dont elle n'est pas sûre que j'ai bien pris la mesure. Elle ne cesse depuis un an de tourner autour de ce sujet comme pour me faire renoncer à ma demande d'appartement... Enfin, aujourd'hui, elle a cédé!
Ce n'est pourtant pas du tout à confondre avec la culpabilité supposée de mes matins gris. Il n'y a qu'un objet commun à ces deux histoires, l'appartement en l'occurence. Le problème est ailleurs, dans mon camp et, comme tous mes problèmes, c'est un énorme "jamais dit" qui se tapi au fond de mon être... Un vieux cauchemar d'enfant qui prend l'aspect d'un monstre fantomatique pratiquement invisible!
Ce matin, j'ai décidé de ne plus regarder l'heure et de ne me lever que lorsque je serai capable de le vouloir réellement. J'espère ainsi accepter une possibilité de rythme à moi, un rythme propre dans lequel je trouve une sérénité, une harmonie telle que je l'ai écrite dans mon projet d'avenir.

Je ne saurais écrire précisemment l'objet de la remémoration, l'histoire de ce monstre, son parcours. Monstre qui n'est celui-là même, seulement en raison de ma culpabilité latente et bien visible aujourd'hui. Mon objectif n'est pas de vouloir à tout prix le définir pour le faire disparaître comme le propose Jodorowsky... Quoique! Pourquoi pas, justement? Pourquoi ne pas se délecter de cette mise en lumière supposée? Se délecter, jouïr de ma propre histoire... Bien sûr! Mais au risque d'enfermer les autres dans cette enclave: c'est l'affaire de chacun de le choisir, diabolique ou angélique mais toujours mystique, c'est-à-dire profondemment humain.... etc!...
Mon objectif est plutôt de ramener le monstre à l'état de chien docile qui va à la niche quand on le lui demande mais qu'on cajole aussi pour se donner un élan d'altruisme! Chacun son chien et j'aime tous les chiens! Quand ils deviennent monstres, c'est qu'ils se chargent du poids des ancêtres à travers lesquels il s'est reproduit par mixité et désir de recherche du modèle idéal. On prend un peu d'untel, un peu de chacun et on se fait une grille de références dont tout le monde se fiche bien! De toute façon, on est sensé suivre le modèle républicain, l'"impur" du modèle coranique... Français menteurs, roublards, qui ne tiennent pas leurs promesses... Vaste programme! Mébarek m'a appelée d'Algérie, quelle joie! Mon schéma était devenu incomplet...
Les vacances de Noël viennent à point nommé pour engager un grand nettoyage dans la structure psychique!

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