mardi 24 avril 2007

GARE AUX AFFECTS!


SOMMAIRE du CHAPITRE 1/


1  -   COMMENT FAIRE DU SIMPLE AVEC DU COMPLIQUE !
2  -   DISCOURS AVEC MOI-MEME
3  -   SAUVER SA PEAU !
4  -   REVIVRE ?
5  -   ...UN MORCEAU DE REALITE
6  -   LE CONTRAT D'ACCOMPAGNEMENT
7  -   L'EXPERIENCE DU JURY...
8  -   POUR EN FINIR AVEC LES MERES !
9  -   MODE D'EMPLOI
10 -   LES REVEILS DIFFICILES
11 -   L'ATTENTE  
12 -   GARE AUX AFFECTS ! 



12- GARE AUX AFFECTS !
Les émotions me sautent à la figure avec une violence inouïe!
Une telle dépendance aux affects n'est pas sans me déstabiliser à chaque assaut... mais la vie continue et les affects ne m'innondent plus!
C'est comme si je les connaissais déjà!
Chaque fois qu'il y en a un qui surgit, je le reconnais dans mon histoire, je le ressens, puis le ressitue dans mon passé.
Je vois que c'est dur à vivre, je réfléchis pour en connaître la raison, j'en trouve la cause...
Pendant ce temps, j'ai une boule derrière le sternum, j'ai envie de pleurer... Je suis tour à tour triste et désespérée pour l'affect que j'ai vécu dans le passé...
Et puis ça disparaît aussi vite que ça a surgit! C'est remplacé par la perspective de mon projet avec la précision qu'il acquiert chaque jour un peu plus. Le projet m'habite plus sûrement, quel que soit ce que j'en attend...
Les affects sont les moments revécus d'un cauchemar sans fin, les dernières séquelles d'une séquestration... C'est comme si j'avais droit encore une fois à jouir de cette suprême douleur sans nom. Qu'il faille que j'en jouisse avant de lui dire adieu et me consacrer ensuite à autre chose!...
La pensée du changement d'horaire de mon rendez-vous survient au milieu de ces souvenirs et transforme soudainement mon état d'être!... Je me sens doucement envahie d'une sorte de valorisation de moi-même, un flux qui régénère mon corps de haut en bas, un vêtement qui surgit au-dessus de ma tête, me revêt et m'enveloppe au plus près, magiquement! L'énergie circule, la voie est ouverte, l'affect s'y engouffre de son impulsion! Comme au jardin, le matin, l'eau qui s'enfile dans les petits canneaux de terre ouverts d'un coup de bêche appliqué... On eut dit la respiration de la terre elle-même, de ce morceau de terre enserré entre son rocher et ses trois murs... Un écrin au milieu du désert!
Pourquoi les affects cauchemardesques apparaissent plus forts, plus authentiques, plus précieux que les affects du bien-être? Sont-ils tant refoulés qu'on ne peut guère les écrire? Est-ce qu'ils font trop peur et qu'on ne fait que les survoler? Sont-ils inédits au point que leur littérature devienne rare?
Puis-je inversement croire que les affects de l'épanouissement peuvent être aussi riches, profonds, subtils, variés d'autant de facettes? Si je pose la question, puis-je y répondre par la positive? Et alors, que se passe-t-il?
Le bien-être vient se plaquer sur mes jambes, mes bras... Il se donne à moi comme s'il m'aimait!... Le réel change de visage, je vois autre chose, autrement... Je peux le décider moi-même, sans calcul, sans effort... naturellement!

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