lundi 9 avril 2007

POUR EN FINIR AVEC LES MERES ...


8- POUR EN FINIR AVEC LES MERES !
Régler les comptes entre une mère réelle qui parle dans la réalité, qui articule des mots précis dans un sens autre que celui que j'entend mais qui est là! Et l'autre, la mère idéale, celle que j'ai inventée pour me protéger, pour m'aimer, pour m'espérer... Les deux ne cessent de se confondre dans la réalité et dans ma tête! Il arrive qu'une parole émise par ma mère génitale soit entendue comme si elle émanait de la mère idéale... Ce qui revient à dire que la femme qui me parle n'est pas respectée dans sa personne, elle est considérée comme quelqu'un d'autre et l' injustice est flagrante! Bien sûr, elle ne peut même pas le savoir et se trouve engagée dans un dialogue de sourds. Les quiproquos défilent, embrouillent les donnes et multiplient les ressentis meurtriers!
Il y a aussi le petit garçon... Il rapplique sans crier gare! Il est encore venue me troubler... Je voudrais bien qu' il arrête de me harceler! Il est là au moindre souci... Peur qu'on lui dise non! Il vient souvent avec de gros sanglots profonds, il fait irruption avec des peines incommensurables dont on a beaucoup de difficultés à repérer l'origine. Il est venu aussi avec l'inspecteur... Tout narcissique qu'il est! Lorsqu'on peut imaginer ses raisons, on ne peut jamais affirmer que ça a vraiment eu lieu. Il me laisse l'impression que je ne saurai jamais la vérité! Par contre, si sa peine est profonde, elle ne dure pas et ne laisse pas de séquelle... Comme pour tous les enfants, c'est terrible mais ça s'oublie vite!
Quand il se pointe, c'est attendrissant, touchant, j'ai le sentiment de l'aimer sans ambiguïté en essayant de croire que c'est toujours moi!... Difficile, et pourtant! Pas besoin de le consoler, simplement admirer son authenticité totale, son charisme. Il est telle une apparition... Ephémère.
Pour ce petit garçon-là, il n'y a pas de mère, seulement des adultes souvent injustes qu'il supporte pourtant sans apriori. Par contre, c'est lui qui crée la figure de la mère idéale. Il décide de retenir tout ce que l'autre peut lui apporter de mieux.
Quant à la mère réelle, il n'y a qu'une façon de savoir qui elle est, c'est la façon dont on pourra différencier son attitude parentale du comportement qu'elle choisi d'avoir en société. Ce dernier permettra de définir l'autre.
Je ne parle ici que de mon propre cas avec ma propre mère mais aussi de tout ce qui y ressemble que j'ai vu autour de moi!

2 commentaires:

tattoo a dit…

Ce que tu dis sur les mères me rappelle ce que j'avais lu dans un magazine féminin : les hommes coirent que lorsqu'on est entre filles on parle d'eux mais ils se trompent on parle de nos mères. Je ne sais pas si les hommes parlent autant de leur mère et si c'est dans ces termes mais en ce qui me concerne c'est un sujet-gouffre c'est à dire sans fond.

quand à ton petit garçon, il me fait penser à l'homoncule d'Echenoz dans "les grandes blondes". un peu dangereux, limite hallucination psychotique.

tattoo a dit…

J'ai comme l'impression que j'inaugure les commentaires (pas vu tous les post mais je suis presque sûre de ne pas me tromper). Ta réflexion sur la mère m'a rappelé quelque chose que j'ai lu dans un journal féminin : les hommes croient que quand on est entre filles on parle de nos mecs, et bien non on parle de nos mères; En voilà un exemple qu'il est bon. Je ne sais pas si les hommes parlent autant de leur mère, je trouve pourtant que c'est un sujet-gouffre, c'est à dire sans fond.

Quand au petit garçon il me rapelle l'homoncule de Echenoz dans "les grandes blondes"