samedi 14 avril 2007

LES REVEILS DIFFICILES


9 - LES REVEILS DIFFICILES
Captivée par ce "faire dormir".
Je n'ai pas pris ce temps de réflexion habituelle pour conclure le travail des rêves.
Après un temps de somnolence je me réveille en sachant la vérité qui me saute aux yeux,
là, entière!
Je peux la traduire ainsi: la réflexion que je n'ai pas faite m'aurait réveillée,
m'auraitempêchée de me laisser emmener dans cette captivance du "faire dormir"!
Prise au mot, la réflexion aurait stoppé ce que j'avais choisi de vivre...
Une évidence m'était apparue alors: dormir, envers et contre tout!
Ce matin, jusqu'à la sonnerie du réveil!
Comme faire de la philo de force!... Sans cesse, envers et contre tout et tout le temps!

D'autres fois, quand je me réveille, je me sens dépréciée! Je suis alors incapable de tenir le moindre engagement, ne serait-ce qu'avec moi-même! La rencontre des autres va me replacer au diapason mais j'aurai fatalement perdu quelque chose en route que rien ne pourra me rendre...

A d'autres occasions, je peux être scotchée dans mon lit et sentir mes épaules comme courbaturées, en train de guérir et mon cou ne cessant de se détendre. Je me réveille, l'envie de pleurer que j'avais la veille a disparu. Dans ma tête, je me vois recroquevillée par mon épaule depuis un an et je vois soudain que ce personnage n'existe plus... Mes épaules rayonnent d'énergie maintenant! Sous mes côtes, dans la poitrine, je sens comme un feu qui s'éteint, dont les braises sont encore chaudes...

Réveil, ce matin... Mon cerveau semble bloqué, il a du mal à bouger, à se mettre en mouvement. On dirait qu'il revient sans cesse à l'état précédent bien que j'ai pris grand soin de l'en faire sortir! Il semble freiner l'avancée de la veille, l'ignorer... C'était tout au plus comme un film qu'on oublie vite! Il n'assimile pas les découvertes que l'on vient de faire... Sensation d'avoir des difficultés à déplacer mon regard... Il veut rester sur la même image, ne pas regarder ailleurs... Images-repères... Perdre les repères, refuser les repères?

Un autre matin. Réveil après une longue lutte pour tenter de confirmer une hypothétique détente. Réveil avec la certitude que quelque chose en moi refuse. Au fond de moi, quelque chose de psychique, quelque chose de très intime, très primaire, infantile, quelque chose qui ne se nomme même pas, qui s'est mis à bouder doucement, à résister désespérément... Parce qu'il a toujours fait comme ça et qu'il ne sait rien faire d'autre! Un genre de lâché prise ancestral qui se refuse obstinément pour une question de survie!

Il est sept heures! J'ai lutté une bonne partie de la nuit pour me confirmer dans l'idée que mon cou se contractait, qu'il est la cause d'un sommeil troublé. J'en ai conscience et conscience aussi que je ne veux pas me "laisser faire", puis conscience en me rendormant, de douter légèrement d'être vraiment maître de la situation!.

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